Dans ses souvenirs, toujours les mêmes scènes reviennent. Rien ne bouge, comme si son enfance ne se résumait qu'à cette situation, comme s'il n'y avait aucune délivrance, que toujours, elle serait hantée par cet épisode. « Tiens toi bien. » L'air figé, le regard un peu vide, dénué de quelconque expression, la môme se redresse. Elle bombe un peu le torse et relève la tête. L'inconfort que lui procure cette position ne tarde pas à la crisper encore plus et c'est dans un moment d'inattention où son dos se recourbe légèrement que la matriarche la reprend. « M'entends-tu quand je te parle, Wilhelmina ? Redresse toi.» D'où elle est, elle perçoit très bien les rires moqueurs et les regards en coin de ses cousins. Tout le monde le sait, ce n'est un secret pour personne qu'elle n'est pas un modèle de bien tenue. Merlin ne l'avait ni faite jolie, ni très convaincante devant un public. Les soirées mondaines, les bals en l'honneur d'une petite fille et d'un petit garçon qu'on allait fiancer histoire d'unir deux familles, les réceptions pompeuses... elle connaissait tout ça par cœur. Et toujours, gardait en elle ce dégoût de tous ces gens trop maniérés pour être parfaitement sincères et honnêtes. Caleb comprenait tout ça mais lui, il avait beau avoir la même position qu'elle concernant toutes ces fêtes abondantes, il s'en sortait mieux. Beaucoup mieux. En même temps, ce n'était pas très compliqué. Elle n'était pas de nature maladroite, ni même n'était négligée. Elle ne percevait pas le buts de toutes ces mondanités alors que tout les gens se détestait plus ou moins. Si non, il ne faisait que de se tolérer avec un sourire. Elle avait d'abord écouté ses parents, surtout son père. C'était lui qui pensait tout ça. Mais elle n'avait pu que constater la véracité des ses dires quelques ans plus tard, quand son observation se fit plus fine et plus organisée. Son grand frère n'était pas très à l'aise, il s'ennuyait mais le cachait bien. Il n'y avait qu'aux soirées caritatives qu'il prenait un certain plaisir. Il avait des étoiles dans les yeux à chaque fois que quelqu'un lui parlait des actions qu'ils faisaient aussi bien dans la ville, l'État, le pays ou même au niveau international. Elle l'enviait d'être aussi passionné par quelque chose. Assise sur sa chaise, une fourchette à la main, l'assiette fumante qu'elle avait trouvée appétissante deux minutes plus tôt ne lui inspirait maintenant qu'un dégoût profond, les murmures de sa mère lui avait coupé l'appétit et les regards tranchants du reste de sa famille n'y remédiait sûrement pas. A quatre ans à peine, elle sent l'atmosphère pesante. Elle ne s'y sent pas bien. Comment les autres font-ils ? Pourquoi les regards courroucés ne se posent-ils que sur elle ? Pourquoi elle ne faisait jamais rien comme il faut ? Le repas s'achève dans un silence de mort en ce bout de table. On a placé tous les enfants côte à côte pour qu'ils puissent mieux se taire ensemble. Sa mère est côté d'elle et Caleb est en face. Le nez dans son assiette, il lève parfois la tête, faisant mine de s'intéresser aux conversations des grands. A sa gauche, il y a ses cousins. Wilhelmina ne les connaît pas vraiment mais elle sait que la plupart d'eux ne l'aiment pas. Ils ne veulent pas jouer avec elle. D'ailleurs, personne ne joue vraiment dans son monde. De toute façon, personne ne l'approche. Willa est trop turbulente quand elle ne fait rien, elle dérange trop quand elle ne dit rien et elle n'apporte que des problèmes quand elle ne se mêle de rien. Le vilain petit canard dans sa version la plus minable.

Eagles, t'es vraiment nulle. T'es qu'une honte pour la famille.
Non, mais tu t'es regardée ? T'es tellement moche que ton fiancé va se suicider.
Pourquoi t'es aussi pâle ? On dirait un zombie. Terrifiant !
Tes cheveux, on dirait des algues.
Pourquoi tu me regardes comme ça ? Baisse les yeux ou ça va mal aller.
T'es vraiment bizarre, j'pense pas qu'on puisse rester amies.
Désolé mais tu peux pas venir à mon anniversaire, j'ai trop peur que mes amies me jugent après m'avoir vu avec toi.
T'es gentille mais t'es bizarre.
Ses copines d'autres grandes familles, ses cousines, ses cousins, de nouvelles connaissances à chaque soirée. Tous n'avaient eu que des paroles méchantes et mesquines envers elle. La même comptine revenait, inlassablement, sans qu'elle n'ait rien fait et sans qu'elle puisse stopper cette machine. Sa famille est soudée mais aucun lien affectif n'existe. Ils sont un clan, ils se protègent l'un l'autre mais pour leur propre bien. Il n'y a rien de plus égoïste. Ils se réunissent à Thanksgiving plus par habitude que par goût de se retrouver tous ensemble. Parce qu'elle sait qu'il y a un rapport avec ses parents. On regarde de travers son père aussi, surtout son grand-père. Soren Eagles n'était pas comme ses frères et sœurs, cela se voyait. Lui aussi avait un air hautain, mais cette lueur était plus défiante que vraiment arrogante.
Et cela en dérangeait plus d'un.
Elle est trop jeune pour pouvoir se défendre contre ça mais s'imagine que si tant de monde le lui répète, c'est qu'il y a une part de vrai. Sans imaginer que cela faisait partie d'une machination extérieure. Personne pourtant ne lui propose son aide. C'est sûrement un cas trop désespéré. Dans ses moments-là, il n'y a que Caleb. Ses parents sont bien trop occupés pour s'attarder sur son cas. Comme un frère et une sœur, Caleb et elle se soutiennent. Il est le seul à savoir. Il l'a vue pleurer après que ces cousines lui aient répété qu'elle était laide. Elles avaient même arraché son collier et mis son foulard préféré dans les toilettes. Il l'avait réconforté. Parce que malgré qu'ils soient tous les deux enfants, il a su bien retenir les leçons de l'école des grands frères. Il est présent, à l'écoute et jamais encore il n'y a eu de grosses disputes entre eux. Ils se connaissent bien l'un et l'autre alors ils peuvent se laisser aller. Mais c'est un frère, quoi. Elle s'imagine qu'il ne me comprendrait pas, il ne pourrait pas deviner tout ce qui se trame à l'intérieur d'elle mais Willa ne lui en tient pas rigueur. C'est le chaos en elle. Elle n'a pas trouvé de remède à tout ça. Elle se sent stupide de faire attention à tout ce que dise les gens mais elle n'y peut rien. Toutes ces paroles reviennent toujours la hanter. Quand elle se regarde dans le miroir, que voit-elle ? Une fille pâle, au visage peu harmonieux, des cheveux indisciplinés et les yeux ternes. Les autres ont bien raison de la trouver laide. Elle-même se donne l'envie de vomir rien que de se regarder en face. Tu me dégoûtes, Wilhelmina.

Il y a ces petits bobos de surface qui nous rendent tristes et qui passent toujours avec un peu d'affection. Mais il y a ces maux plus ancrés, enfouis au plus profond et qui nous déchirent quand maman lui disait d'ôter ses chaussettes qui lui coupaient la circulation du sang, cette bête affreuse s'est glissée dans son intérieur. Et depuis, elle mange tout ce qu'elle y trouve. Ce qu'elle préfère, c'est la joie. Dès qu'elle trouve des onces de joie et de confiance, elle les dévore sans laisser de miettes et elle remplace ça par de la mélancolie, de la haine, du complexe, du dégoût. Elle avale tout. C'est son aspirateur de bonheur. Plus elle grandissait, plus il lui enlevait toute sa vie, toute l'âme.
Elle n'était plus rien qu'une coquille vide.

Son seizième anniversaire. Moment solennel, épisode inoubliable, souvenir pérenne. Une voix. Son père. Une autre voix. Sa mère. « Wilhelmina. » Elle se retourne, leur sourit, son cadeau à la main. Flash ! La photo est dans la boîte. Willa est radieuse. Elle a grandit. Bien grandi d'ailleurs. Toute la famille est réunie. Quand on parle de famille, il n'y a que ses frères et sœurs, ses parents et elle. Les autres n'ont pas été invité, ils ne sont que des décorations. Les gens qui compte le plus à ses yeux sont ici. Enveloppée dans la chaleur du cocon familial, elle se sentirait presque pousser des ailes tant elle est heureuse. Seule ombre au tableau, elle ne l'aperçoit pas. Aucune trace d'elle dans toute la maison, pourtant, elle a bien fait mine d'aller au toilette pour fouiller tout le manoir. Rien. Elle se refusait de penser qu'elle n'ait pas voulu venir. Soudain, elle entend des rires. C'est son père et à sa mère. Ils parlent à quelqu'un. Une chevelure brune aux reflets flamboyants, des yeux de biche, son rouge à lèvres carmin, un sourire taillé par les anges. Sans aucun doute, c'est elle. Willa est plus calme, elle n'arrive même pas à cacher son sourire. Son regard croise le sien et son cœur bat un peu plus fort. Allie est un ange. Allie est son ange. Elle est tellement belle, tellement douce. Tout en elle inspire la sérénité, la douceur et la joie. Auprès d'elle, tout a l'air petit, tout le monde se retient de respirer tant on a peur que notre souffle caresse trop fort son corps et ne le brise. Elle s'approche et Willa regarde par terre avant de replonger ses yeux dans les siens. Ils sont verts avec des reflets mordorés, un peu comme un chat. Allie est divinement envoûtante. Willa adore son visage. Elle est aussi lisse que le reflet de l'eau et compte quelques grains de beauté dont elle connaît les emplacements par cœur.  « Joli, joli cœur, on fait chez toi brûler le thym. » La brunette lui envoie un regard interrogateur. « Federico Garcia Lorca, poète espagnol. » Allie était sa préceptrice. Une sorte de professeure. Elle avait dix ans de plus qu'elle et acceptait de venir lui donner tout un tas de cours pour arrondir ses fins de mois. Elle habitait un chouette appartement à Seattle, un peu au dessus de ses moyens c'est pourquoi, un jour, elle était venue au manoir en tant que professeur. Les deux s'étaient tout de suite entendues. Willa était fascinée par cette femme, celle qu'elle rêvait d'être plus tard, celle qui la comprenait sans même qu'elle n'ait rien à dire. Elle me sourit. « Je te prêterais un recueil, enfin bref, j'ai deux nouvelles à t'annoncer. » « Moi aussi j'ai quelque chose à te dire. » « Toi en premier, vas-y. » « Tu as en face de toi la championne américaine d'échecs version sorcier, de sa catégorie. Avec une super appréciation du jury. » Elle était tellement contente. Allie aussi partagea sa joie car après avoir fait une sorte de révérence très pompeuse, elle vint la prendre dans ses bras. Que c'était bon. L'étreinte fut ni trop longue, ni trop courte. Elle était juste assez chaleureuse pour que Willa puisse profiter du parfum d'Allie, celui qu'elle aimait tant et qu'elle connaissait maintenant par cœur. « J'espère pouvoir avoir une dérogation pour participer aux championnats européens s'ils refusent, j'me contenterais des mondiaux, sans problèmes. En tout cas voilà, j'ai reçu un super échiquier de leur part, tout en marbre. J'te le montrerais mais à toi, dis moi. » Elle eut une petite hésitation, comme pour faire durer le suspens. « Il y a une bonne et une mauvaise. La bonne, c'est que je suis acceptée en stage à Beauxbâtons. La mauvaise... Je pars ce soir. » L'adolescente n'eut même pas le temps de feindre l'excitation et la joie pour son amie que la tristesse l'écrasa déjà. Quoi ? Avait-elle bien entendu ? « Je... » Allie l'emmena s'asseoir sur la véranda, où elles seraient toutes les deux, à l'abri des oreilles qui traînent. Elle s'approcha, tout près, et prit la main de la brunette. Leurs doigts s'entrelacèrent. Willa n'avait jamais su si c'était de l'amour, ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même pour Allie. Elle ne savait pas non plus si c'était réciproque, si elle aussi ça la bouleversait de toute part. Ce qu'elle savait en revanche, c'est que l'annonce du départ d'Allie lui faisait mal. Bien plus qu'une enseignante, son aînée avait su l'écouter, la guider et recoller les miettes de son estime d'elle-même égarée. Caleb était trop occupé dans la ville à aider les plus démunis et elle avait trouvé une oreille tout près. Ensuite, de ce lien, était né une certaine attirance. C'était de l'amour purement platonique. Mais rien des gestes ni des paroles n'étaient laissées au hasard. « Je suis contente pour toi. Je sais à quel point ça comptait pour toi. » Willa ne pleurait pas mais elle avait tout de même du mal à parler. Une boule dans la gorge lui rendait la tâche difficile. « Mina, juste pour dire que j'étais vraiment très fière de t'avoir rencontré. C'est incroyable tous les progrès que t'as fait dans n'importe quel matière, vraiment. Et puis, j'suis aussi contente que tu deviennes quelqu'un. T'as grandi, j'm'en rends compte. T'es plus le bébé que j'pouvais couver comme une grande sœur. Maintenant tu peux voler de tes propres ailes, tu sais. T'es quelqu'un de bien. Ne l'oublie jamais. Je pries Morgane de tout mon cœur pour qu'un jour nos chemins se recroisent. » Elle embrassa chastement les lèvres. Une décharge qui secoue ses entrailles.
Or du cœur.
Soleil du matin.
Demain, la vie.
« Toute brillante d'amour, tu fascines l'univers ignorant. » « Éluard ? » « Exact, je vois que tu commences à t'y connaître. » Son index glisse sur la joue de Wilhelmina. Cela parvient à chasser un instant son chagrin, la jeune fille ne se concentrant plus que sur le contact furtif de leur peau. Cet après-midi là, elles se sont quittées. « Ne cherche pas à me contacter. Vraiment. Je veux que tu évolues, je veux que tu mûrisses encore. Rien ne sera possible si je suis toujours dans les parages. Tu le sais aussi bien que moi. » Son cœur fondait, il hurlait tellement. Son départ était synonyme de déchirure. Elle est restée un moment au portail, plantée là à attendre. A attendre qu'elle se retourne et qu'elle lui dise que c'était une blague. Elle lui en aurait voulu, un petit peu, un tout petit peu pour lui avoir fait une frayeur pareil mais après, on aurait bien rigolé. Elle ne l'a pas fait. Sa silhouette a diminué, diminué. Son ombre s'éloignait de plus en plus. 15 cm, 9 cm, 3 cm, pour enfin disparaître. L'impression qu'on vous enlève une part de vous-même ; vous connaissez ?  Alors... tous ce qui lui pesait sur les épaules lui est retombé dessus et abattue par tant de violence, elle a pleuré, le soir. Les bleus au cœur s'en allèrent lentement. Très lentement. Il restait un peu d'amertume mais elle faisait confiance au temps. A un temps qui semblait être une éternité.

Ça avait éclaté durant une après-midi. La colère dans les yeux de ses oncles, de ses tantes, de son père mais le pire de tout, de son grand-père. Depuis le temps. Papa était une grenade dans toute sa splendeur. Il avait attendu si longtemps avant d'exploser, sa patience aurait figuré au livre mondial des records. Tout le monde était choqué. Willa et ses frères et sœurs, eux, faisaient semblant. Cela se voyait. Depuis quelques semaines papa était à bout de nerfs et même maman n'avait rien pu y faire. Le soir-même, il avait réuni sa famille et il avait fait part de ses projets. On le voyait tellement fragile malgré qu'il essayât de garder le plus possible contenance. Il parlât tout de même de sa voix posée et claire. Il a un réel don d'élocution. Très bon orateur, cela lui avait toujours beaucoup servi pour se faire des relations. Il nous fit un long discours, histoire de préparer la sentence. Ils devaient partir. Loin de Seattle, loin de l'Amérique, même. Il nous cacha que c'était pour fuir la pression de son père alors que c'était évident, il prétexta des obligations professionnelles. Personne ne pipa mot.
Deux semaines après, juste après quelques formalités. Nous arrivions au Royaume-Uni.

L'effervescence des jeunes personnes. Le brouhaha constant. L'odeur des uniformes tout propre. Voilà ce qu'elle garde de sa première répartition à Lungard. C'était une jolie bâtisse, douce mais imposante à la fois. On lui avait parlé dans le train. Elle avait réussi à sympathiser avec quelques personnes. Encore heureux. Elle avait tellement pensé à son personnage. Loin derrière elle les moqueries d'antan, maintenant, dans ce nouveau pays, elle pouvait se reconstruire. Personne ne savait rien d'elle alors elle pouvait maintenant s'efforcer d'être la meilleure version d'elle-même. Elle ne pouvait pas ressentir de haine envers les autres ni être mue d'un désir de vengeance. Elle voulait simplement avoir la paix. Pouvoir nouer des relations saines. Une jupe fleurie, une chemise légère assortie et des nus-pieds, bien coiffée, joli sourire et dans sa tête le même refrain 'tu es jolie et quelqu'un de bien, allez soit cool'. Derrière son rouge à lèvres carmin, elle est plus confiante. Elle est une grande personne maintenant, elle ne peut plus se comporter comme une petite fille. Maintenant qu'elle n'a plus de bâtons dans les roues, elle peut faire honneur aux Eagles. Porter haut et fièrement son nom. Elle n'en fera ni trop, ni cherchera à se cacher. Elle voulait être gentille, drôle et abordable sans pour autant accorder sa confiance à n'importe qui. Cela fut un peu plus dur que prévu. A vingt-deux ans, on peut dire qu'elle n'avait jamais eu de réelles relations amicales. Gros handicap. Elle ne savait pas à juger si la personne était fréquentable ou non, de par ce fait, elle était terriblement influençable. Son frère lui, n'a pas eu de mal. Il connaît quelques personnes grâce à ses actions caritatives. Mais les échecs ? Qui s'intéresse aux échecs de nos jours ? Peu de gens connaissent son nom et encore moins son visage. Le chemin allait être long.

La cérémonie de répartition fut quelque chose de totalement nouveau. A Seattle, on ne choisissait pas. Souvent, tout restait entre familles, on suivait les traces de nos aïeuls sous peine d'être mal vus. Érudits, audacieux, fraternels, sincères, altruistes. Trois s'éliminaient d'elle-même. Elle n'avait pas l'étoffe d'une altruiste. Elle ne s'appelait pas Caleb. Elle adorait venir en aide à son prochain mais elle avait trop de problèmes en elle-même pour pouvoir pleinement s'adonner aux autres. Elle voulait évoluer, découvrir des choses. S'oublier elle-même n'était pas la bonne solution. En cela, elle n'avait pas les valeurs altruistes. Sincères, impossible. Elle serait rejetée par la communauté. L'honnêteté est une vertu mais la vérité n'était pas toujours bonne à entendre. Lors des débats, elle se ferait écraser en moins de deux. Elle voulait mentir, rien que pour les petits mensonges du quotidiens qui sauvent la vie. Et la faction des érudits ne la tentait pas non plus. Elle adorait apprendre mais cela restait là. Elle ne prônait pas la connaissance au delà de tout. Restait les audacieux et les fraternels. Le choix fut dur. Sa mère aurait été une audacieuse, c'est certain. Et son père, un fraternel. En ces deux factions, elle se reconnaissait plus ou moins. Mais maintenant il était l'heure de faire un choix. Elle monta les marches, rapidement, la tête haute. Si c'était Seattle, chacun aurait pu dire qu'elle avait vraiment en ce moment précis l'étoffe d'une Eagles. Une vieille famille de sorcier au sang-pur dont chacun des membres excellaient dans un domaine précis. Le sang coula dans la coupe du charbon ardent produisant un son étouffé. Elle releva la tête, sourit, et partit, le cœur battant à tout rompre vers sa faction. Cette fois, dans l'échiquier de sa vie, elle serait la reine. Une pièce maîtresse qui ne tombera pas.

Félicitations ! Ta fiche a été validée par le staff et te voici membre du groupe AUDACIEUX, ne l'oublie jamais et agit en conséquence. Si ce n'est pas déjà fait, nous t'invitons à aller lire les annexes, tu peux aussi aller les relire, ça peut toujours être utile. Tu as désormais la possibilité de recenser ton patronus, ton métier, ou à rejoindre l'équipe de quidditch de ta maison par exemple ... tout ceci se passe par là. Voilà, tu peux désormais pleinement entrer dans le jeu. La première chose à faire est de te trouver des liens, et nous t'invitons donc à visiter cette partie. Enfin, tu peux créer un ou plusieurs scénarii, mais n'en néglige pas pour autant les autres membres du forum, ils ont besoin de liens eux aussi.
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