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Bienvenue, YCDM réouvre ses portes en ce lundi 14/07.
Sur YCDM, seuls les élèves de Lungard (de 16 à 26 ans) et le personnel de l'école (plus de 26 ans), sont jouables.
La lecture de cette annexe est extrêmement conseillée pour bien cerner le contexte du forum, merci de bien la lire.
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 Lies & Illusions. (pv)

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Loki Redfield
Loki Redfield
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MessageSujet: Lies & Illusions. (pv)   Lies & Illusions. (pv) EmptyLun 21 Juil - 12:19


the forgiveness.
Un instant, une lueur, celle de la lune éclaire mon visage avant de disparaître derrière d'épais nuages. Les murs froids de ma chambre me filent la gerbe. Ou alors j'ai encore trop forcé sur la bouteille. Semaine de merde. Les premiers cours à donner à des crétins ingrats, la pitoyable cérémonie de répartition. Je me retourne et remarque qu'elle est encore là. Pauvre idiote. Je redresse mes jambes, me plongeant à nouveau dans ce champ de bataille désormais éteint. Mes yeux acérés détaillent ses courbes alors que je retrace du bout du nez le territoire de mon éphémère victoire. De tous je suis sans doute le pire garçon. Celui qui étreint les corps et réchauffe les cœurs en se couchant dessus pendant la nuit. Je me perds sur les lèvres de cette conne. Je pourrais y laisser un bras pour encore un peu de chaleur. Fuis, fuis tant que tu le peux, petite fille. Je ne suis pas sage. Mes mains remontent le long de tes cuisses tandis que tu t'éveilles. Divine pécheresse. Quelle fût encore ma folie de t'accrocher à toi. Un sourire s'étire le long de mes lèvres rosées à cause de tes baisers. Pourquoi ferais-je preuve de pitié? Plus jeune je n'étais pas bon en tout mais j'étais le meilleur dans ce que je savais faire.
Ce qui consiste à se rouler dans la fange et observer les fonds vides des bouteilles en rigolant bêtement.

Je suis ivre ce soir. Ivre de passion, ivre de colère et ivre d'ivresse. Si ma mère me voyait elle me traînerait sans doute par la peau du cul. Je l'imagine parfois débarquer ici, venant me chercher pour un repas familial et dominical en Écosse, ma femme, ma fille et moi. Nous rigolerions aux blagues de mon père, devant une grande est copieuse tablée. Si seulement. Je sors de mes songes quand sa bouche épouse mon omoplate avec cette tendresse amoureuse qui n'en est pas. Je vais me perdre, ou, je le suis déjà. Mon palpitant tambourine dans ma poitrine. Je lui accorde toutes les faveurs qu'elle me quémande de son regard fiévreux. Ses mains parcourent mon échine. Touché. Un frisson de dégoût et de honte m'habite soudainement. Ses phalanges viennent de se stopper sur la large cicatrice qui orne mon flanc. Je lui fais croire à une blessure de guerre. Elle y croit. Elle avale mes paroles comme l'unique vérité. En contrepartie elle à combler tous mes désirs. Je soupire tandis qu'elle en redemande mais je n'ai plus la force. Mon crâne est assailli de souvenirs.
Doux, j'attrape ses reins et la fait basculer sur le dos, la surplombant. Mi-homme, mi-bête, j'approche ma bouche de son oreille et lui murmure qu'elle devra avoir quitté les lieux avant l'aube. Ce qu'elle aurait dû faire depuis longtemps. Mon dos craque quand je me soulève hors du lit, je me sens cassé, comme un vieillard resté allongé trop de temps.

J'attrape les vêtements qui me passent sous la main, me massant la nuque tout en disant adieu du regard à ce parfait lieu de réconfort nuptiale. J'ai du mal à marcher. Bordel. J'suis pourtant pas un puceau qui clôture sa première cuite. L'excès, bordel, toujours l'excès. Je pousse brutalement la porte alors que l'air frais envahi mes poumons et me procure une sensation agréable. L'école est endormie à cette heure-ci et je me sens comme un prince naviguant sur ses terres. J'ignore où je vais, je suis la fraîcheur comme si, instinctivement, j'avais un besoin maladif de me purger de cette odeur de luxure qui suinte de ma peau. Je croise bien un morveux de préfet que j'salue vaguement de la tête. Je m'extirpe enfin de ce dédale de couloirs après m'être sans doute égaré deux fois. Le froid commence à réellement attaquer ma peau. Je ne suis clairement pas assez futé pour y avoir pensé. Je prends les choses comme elles viennent vu qu'elles finissent systématiquement par m'exploser à la tronche.

Au loin j'aperçois la forêt qui se rapproche inexorablement. Je vais m'y enfoncer car, là-bas il fait aussi sombre que dans les tréfonds de mon âme. Qu'ai-je fait pour mériter ça? Je me la pose encore. Je suis maladroit et quand j'arrive à la lisière je me ramasse sur le sol. Tomber ce n'est pas dur, se relever est la tâche la plus complexe. Je me redresse et vire d'un geste imprécis les cadavres de feuilles mortes et humides de mon visage. Je m'y enfonce, encore, encore. Je m'y sens bien cependant. Je finis par m'échouer sur un tronc sans savoir où je suis. Mes jambes n'en peuvent plus. Je tâte mes poches de jean et remarque que j'ai oublié mes cigarettes. Au fond, j'ai rien. Même pas ma baguette. Ou ai-je bien pu la fourrer celle-là?

Sans doute que Lance à raison. J'suis qu'un glandu qui finira par clamser pour avoir oublié sa tête. 
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Milo Flores
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MessageSujet: Re: Lies & Illusions. (pv)   Lies & Illusions. (pv) EmptyLun 21 Juil - 14:20

Un gobelet, chaque jour, pendant une semaine avant la pleine lune. C’est la prescription habituelle. Tu as augmenté la dose. Trois gobelets, chaque jour, pendant une semaine avant la pleine lune. Tu es assuré que, de cette façon, tu ne perdras pas ta conscience humaine, une fois transformé. Tu es assuré que, si une de ces potions se révèle n’être que de la pisse de sombral fermentée, les autres contiendraient bien du Tue-Loup. Tu apaises ta peur à chaque gorgée. Tu calmes tes craintes et repose ton esprit. Gobelet par gobelet, tu te sens rassuré, même si tu en paie le prix. Tu regardes ton reflet dans un des miroirs de la galerie des glaces. Ce lieu était devenu ton repère, ton refuge, ton isoloir. Tu regardes ton reflet et tu constates avec désinvolture que l’aconit te ronge un peu plus chaque mois. Tes muscles sont engourdies, ton visage est pâle et dégouline de sueur. Tu as abandonné les parties de Quidditch avec tes amis. Tu sais qu’à peine monté sur ton balai, l’effort te serait insupportable et que ton corps te forcerait à reposer le pied au sol. Tu ne t’es jamais vu dans un tel état, mais tu sais que la galerie te renvoie un reflet exacerbé de toi. Tu n’es sûrement pas aussi fantomatique, ni aussi dégoulinant, bien que tu as remarqué que tu as tendance à être essoufflé par le moindre effort prolongé. Oui, c’est la galerie qui te joue un tour. Tu restes le même. Milo.

« Il y a quelqu’un ? » Tu te redresses, mais tu restes assis, adossé à un miroir. Tu n’avais pas entendu le garçon arriver. Peut-être devrais-tu arrêter de te parler autant ? « Personne ? ». Si, le génie, il y a quelqu’un. Tu te demandes s’il est juste d’une débilité avancée ou s’il a vraiment la conviction extrême que l’intrus qui se trouve hors de son lit alors qu’il est censé ronfler comme un niffleur va lui répondre « Eyyy, vieux  frère, je suis là, viens me punir, je t’en pris, je suis un mauvais garçon ». Tu te mets à ricaner, doucement, tout en levant ta baguette au dessus de ta tête. Un filet de brouillard en sors par l’extrémité et te happe complètement, cachant ainsi ton reflet dans les dizaines de miroirs de la galerie. Quand tu entends le préfet s’éloigner, tu agites ta baguette et le brouillard se dissipe. Tu te relèves, mais pas question d’aller te coucher. L’aconit t’empêche de dormir. Ce que tu veux, c’est sentir ce vent de liberté qui souffle au dehors.

Les préfets ne s’aventurent pas près de la forêt et le garde-chasse doit probablement dormir, à cette heure-ci. Mais emmitouflé dans ta cape noir qui te protège des attaques du froid, tu es presque invisible. La lune se cache elle aussi derrière un épais manteau de nuages et ton odorat te laisse penser que la pluie va bientôt s’abattre sur les environs de Lungard. Tu ne fais pas demi-tour. Ni le froid, ni la pluie, ni l’obscurité ne sont de taille à te décourager. Tu te faufiles entre les arbres, tu fuis à l’intérieur de la forêt qui n’a plus aucun secret pour toi. Tu l’as connais autant qu’elle te connait. Les feuilles des arbres sifflent avec le vent, et tu te plais à croire que la forêt te demande où tu étais passé, depuis la rentrée. Tu n’avais pas remis les pieds ici depuis la morsure. Les derniers mois de l’année passée, tu te transformais dans les cachots, enfermé par magie, loin de quiconque. Tu avais fuis la forêt qui te rappelait ton erreur. Tu n’avais pas réalisé à quel point son aura mystérieux et sauvage t’avait manqué. Tu t’enfonces, toujours plus profondément, jusqu’à te laisser guider par le bruit cristallin de l’eau de la rivière. Peut-être y allais-tu tomber sur des connaissances ? Zecith, le centaure ? Cela faisait tellement longtemps que tu n’avais pas parlé de la condition des hybrides avec lui ! Une odeur peu familière envahie alors tes narines. Ce n’est pas Zecith, ni une licorne : cette odeur n’a rien d’agréable.

Tu sors ta baguette. Tu as beau connaître cette forêt sur le bout des doigts, tu ne fais pas entièrement confiance aux créatures qui la peuplent. Tu avances, prudemment, sans faire aucun bruit. Tu évites les branches et les feuilles mortes sur le sol, posant tes pieds sur le parterre mousseux et laissant au vent le soin d’emporter ton odeur dans la mauvaise direction. Tu étais un pisteur accomplie. Dix-huit années de lycanthropie avaient permis à faire de toi un chasseur aguerri. Tu arrives vers la rivière et une fois de plus, tu te mets à ricaner. Tu avais devant toi une des créatures la plus inoffensive que tu pouvais rencontrer. Tu t’approches d’elle, comprenant rapidement l’odeur qui harcèle tes narines depuis une dizaine de minutes. Il est saoul. Encore. Tu arrives à sa hauteur. Peut-être fait-il semblant de ne pas t’avoir vu, peut-être a-t-il repéré ta présence et se prépare-t-il à se défendre en cas de besoin ? Tu lèves ta baguette. Lumos. « Professeur Redfield ». Tu ne sais pas si c’est le vent ou le son de ta voix qui est le plus froid. Tu es peut-être Fraternel, tu n’es pas pour autant un bénévole du chaudron populaire qui doit être gentil avec tout le monde. Tu sais te montrer froid et distant, particulièrement en face de personnes qui ont trahi ta confiance. « Si vous avez peur de vous faire dévorer par une créature, rassurez-vous, votre odeur se répand à des kilomètres à la ronde et a fait fuir tous dangers ». A part toi. Tu t'assis en face de lui, à même le sol.


Dernière édition par Milo Flores le Mar 22 Juil - 10:10, édité 1 fois
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Loki Redfield
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MessageSujet: Re: Lies & Illusions. (pv)   Lies & Illusions. (pv) EmptyLun 21 Juil - 18:33

« Professeur Redfield. » Je suis bien trop plein pour être surpris, quoique même sobre je doute que je l'aurai été. Je tombe toujours sur des personnes que je ne désire pas voir le moins du monde. Toujours. Avant de pouvoir répondre quoique ce soit je me retrouve avec une intense lumière pointée sur le front. Quel trou du cul! Au fond j'suis sûr qu'il l'a fait exprès. Je colle ma main sur mes yeux n'ayant cependant pas évité l'agression visuelle qui se répercute comme un son infini et douloureux dans mon crâne. J'entrouvre une de mes phalanges pour jeter un oeil au type bien que je pense l'avoir reconnu rien qu'à la voix. Le plus drôle dans tout ça ce que je retiens plus facilement le grain de voix de ceux que je fais chier plutôt que ceux que j'aime bien. Ironique non? « J'ai du être un horrible monstre dans une autre vie pour mériter ça. » ricane-je, presque moqueur envers moi-même. Je redresse mon mètre quatre-vingt-cinq, accrochant le tronc du bout des doigts pour ne pas glisser. Putain de lumière qui m'agresse même avec les paupières fermées, c'est pire que tout. « Si vous avez peur de vous faire dévorer par une créature, rassurez-vous, votre odeur se répand à des kilomètres à la ronde et a fait fuir tous dangers » De l'humour désormais, ou du sarcasme, mon crâne à du mal à discerner la différence pour l'instant.

Bon okay, ce soir j'ai du mal avec tout. Néanmoins, on verra qui sera le plus con des deux sur le long-terme. « Visiblement pas assez puisque tu es là. » Un sarcasme en vaut bien deux. J'le tutoie et je m'assoie au passage sur les convenances, j'ai pas la tête à ça ce soir. « Je pense aussi faire l'impasse sur le fait que tu traînes en pleine nuit dans la forêt, j'prendrais pas le risque que tu me dénonces en train de mh.. réfléchir. » Je ricane, je me moque, de sa tronche, de la cocasserie de la situation. Tout ça pour dire que j'ai pas la tronche d'un professeur ce soir mais plus d'un des ados attardés dont je m'occupe toute la journée. Les apparences, comme si j'en avais quelque chose à branler en ce moment.
Si Kira me voyait que dirait-elle? Sûrement des conneries vu qu'elle a décidée il y a peu d'en faire son passe-temps favori.

Je ne remarque pas directement qu'il s'est assis en face de moi. Dans la terre. Après tout c'est p'être normal venant de la part d'un lycanthrope de se rouler dans la boue. Comme les cochons. Je le trouve près, trop près de moi. J'ai de plus en plus de mal à supporter le regard des gens, comme si ces derniers arrivaient à lire à travers moi. Ça me fait carrément flipper. Je tâte nerveusement mes poches une seconde fois. Ça m'agace, pas une cigarette, pas une goutte. Je sens que la soirée ne sera pas de tout repos. « Si tu veux me reprocher mes actes, je t'en prie mais profite du fait que je sois ivre, ce qui est actuellement le meilleur des états dans lequel je puisse être. » Je suis devenu quelqu'un d'horrible et au fond cela m'amuse. « Car je vais pouvoir faire semblant de t'écouter, feindre de te trouver touchant et compatir dans tes malheurs et tout ça dans la plus profonde indifférence. » Non, sérieux, fais vite sinon je vais être réellement obligé de t'écouter si je vire sobre et là ça va réellement m'emmerder.

Je soulève mon regard et croise le sien furtivement. Après tout il ne m'a rien fait ce petit gars. C'est peut-être un loup-garou, tout ce que je déteste mais est-ce vraiment de sa faute? J'secoue ma tête sans plus savoir à quoi penser, perdu entre Milo et les relents d'alcool qui me chatouillent la gorge. La confiance, ce fût l'un de mes grands principes de vie à une époque et désormais je me retrouve à appliquer tout le contraire de la chose. C'est drôle l'alcool. Ça vous fait passer de joyeux à triste, de sur de soi à la remise en question la plus existentielle. C'est décidé, plus jamais. « Écoutes.. » je m'arrête et regarde plus loin devant moi. Écoutes quoi? C'est là que je me retrouve idiot.

J'sais plus quoi dire.    
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Milo Flores
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MessageSujet: Re: Lies & Illusions. (pv)   Lies & Illusions. (pv) EmptyMar 22 Juil - 11:54

Tu es tellement habitué à recevoir des sarcasmes et des moqueries en pleine tronche que les attaques de Redfield ne t’atteignent même pas. Encore, si ces dernières étaient d’un niveau assez évoluées, peut-être que tu aurais grimacé, une fraction de seconde, avant de sourire. Peut-être devrait-il prendre des cours avec Jed ? Lui, c’est un génie. Toujours le petit mot pour déclencher en toi un raz-de-marée. Toujours la réflexion adéquate pour te bousculer. Mais depuis que tu es gosse, tu en reçois quotidiennement, des remarques désobligeantes, des vacheries, des réflexions. A Jayena, quand tu prenais ton courage à deux mains pour aller demander aux autres enfants du village – exclusivement sorcier – si tu pouvais jouer avec eux, on te répondait avec des jets de pierres. Personne ne veut d’un loup-garou. Il faut dire que tes congénères ne sont pas tous comme toi. Tu as eu la force de combattre la bête féroce en toi, de circonscrire son influence au maximum, alors que d’autres se laissent submerger et commettent des atrocités. Enfin. Tu en as commis aussi, dernièrement. « Visiblement pas assez puisque tu es là. » Remerciements au professeur Redfield – professeur, ouais – pour te rappeler que tu restes un danger, malgré tout. « Je ne suis pas un danger, professeur, même pas pour vous. » Tu continues à sourire, même si tu te mens à toi même. Sourire. Ça a toujours été ta plus grande arme, même si certains se demandent si t’es pas constipé à force de sourire bêtement. Toutes les situations, tu les affrontes en souriant. Même quand tu t’étais réveillé, sur ce brancard, tu avais souris, essayant de te mentir en te disant que tu avais rêvé. Tu sais ce que pense les autres de toi. Que t’es un débile, un pauvre type qui en a pas dans le caleçon. Tu n’as jamais levé la baguette sur autrui – pour faire mal, mais pour faire chier, c’est pas pareil –, c’est vrai. Tu ne t’ai jamais battu. Tu as toujours évité les conflits, préférant t’en sortir avec des blagues ou en tournant les talons plutôt qu’en utilisant tes poings inutilement. Ça n’a pas toujours marché parfaitement. Que ce soit à Jayena ou à Lungard, tu t’étais déjà pris quelques prunes dans la mâchoire. Un Fraternel, un pacifiste, c’est une cible si facile. Mais ça encore, ça te fait sourire. Ils ne te connaissent pas.

« Je pense aussi faire l'impasse sur le fait que tu traînes en pleine nuit dans la forêt, j'prendrais pas le risque que tu me dénonces en train de mh.. réfléchir. » Tu souris. Là, assis sur le sol mousseux qui borde la rivière, tu te mets à l’observer et à l’écouter. « Si tu veux me reprocher mes actes, je t'en prie mais profite du fait que je sois ivre, ce qui est actuellement le meilleur des états dans lequel je puisse être. Car je vais pouvoir faire semblant de t'écouter, feindre de te trouver touchant et compatir dans tes malheurs et tout ça dans la plus profonde indifférence. » Tu ne réponds pas. Pas encore. Tu te contentes de le scruter et lorsque vos regards se croisent, tu te mets, encore, à sourire, car tu arrives à lire en lui comme dans un grimoire ouvert. Ce mec est pire qu’un scroutt qui a perdu son pétard. Une réelle plaie béante qui refuse de reprendre sa vie en main. Tu as envie de lui botter les fesses jusqu’à ce qu’elles se mettent à saigner, mais t’es un putain de pacifiste, et tout ce que tu as envie, c’est de l’enlacer et de l’aider à affronter ce qu’il endure. Mais tu restes assis. Tu l’aurais enlacé, si la personne devant toi n’avait pas été Redfield. Tu lui aurais proposé ton aide, une seconde fois, s’il n’avait pas joué avec toi. Tu avais été berné par ton professeur, comme jamais. Tu lui avais donné ta confiance. Tout, tu lui avais absolument tout expliquer sur ce qu’il y a à savoir des loup-garous. Tout ce que les manuels ne disent pas, tout ce que ton expérience t’avait apporté. Lui, il s’était montré intéressé, bien entendu, mais pas seulement pour ses connaissances personnelles. Pas seulement pour porter ta cause devant les élèves, pour leur expliquer que les loup-garous ne sont pas tous un danger, qu’il ne faut pas les traiter d’une même manière. Non. Tu avais été loin d’imaginer que tu t’étais montré le parfait petit idiot. « Écoutes.. »  Son œil vide te laisse comprendre qu’il a perdu ses mots. Peut-être que l’alcool lui joue un tour et qu’il croit se trouver dans une clairière fleurie en train de donner à manger à des bébés licornes, avant d’aller prendre le thé avec ses poupées.

« Les reproches, ça ne sert à rien. Vous savez ce que vous avez fait, vous pouvez en être fier si vous le voulez, vous pouvez vous morfondre, aussi, mais j’en ai rien à faire » , lances-tu d’un ton calme. Tu sais qu’il est torturé. Tu sais que derrière sa « trahison », il y a une raison qui le poussait. « Tout ce que je sais, c’est que vous êtes pitoyable. Regardez-vous. On dirait une vieille goule à l’haleine de nundu. Oui, bon, votre souffle va pas tous nous tuer mais vous étiez sur la bonne voie si c’est que vous cherchiez. »  Tu essaies de le provoquer. Même dans les situations les plus incongrus, même avec des personnes que tu ne peux pas encadrer, tu fais ta mère Teresa. Tu as envie de te pincer, de sortir ta baguette et de lui coller des furoncles plein la tronche, à cet ivrogne. Mais t’es juste trop bon. Tu te feras béatifier par le pape moldu, si tu continues. « Ou alors peut-être à une banshee. Ouais, c’est bien ça : apparence humaine, cheveux noirs, visage verdâtre... Excusez-moi, on ne peut pas dire que vous soyez particulièrement frais, ce soir, professeur » . Ce soir, cette nuit, ce matin, tu ne sais pas quelle heure il est et tu t’en fiches. Tu as envie de le pousser jusqu’à ses derniers retranchements afin qu’il bouge son cul de licheur mal-léché.
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Loki Redfield
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MessageSujet: Re: Lies & Illusions. (pv)   Lies & Illusions. (pv) EmptyMer 23 Juil - 16:03

« Je ne suis pas un danger, professeur, même pas pour vous. »
« C'est ce que tu dis. »

Facile a dire jusqu'au moment où la pleine lune apparaîtra dans le ciel et que je finirais en charpie, démembré avec pour seule sépulture son estomac acide. Je sais au fond de moi que ce n'est pas un mauvais bougre mais le fait qu'il soit ce qu'il est m'empêche de penser autrement que par haine.. ou intérêt. Je ne suis pas le pire des calculateurs, je sais juste à quel moment enfoncer les portes quand les occasions qui sont derrières se présentent. Pour dire j'ai même réussi à baiser la gueule de la psychologue du ministère. Et pas que sa gueule. Deux, trois coups de butoir et l'affaire était réglée et Kira pouvait aller se rhabiller alors qu'elle cherchait à me faire enfermer. Au final si j'avais pas été au fond des choses je serais p'être dans le coton à me gaver de pilules au lieu de taper la discussion dans les bois. Il sourit. Putain pourquoi tu souris? Y' pas de comique de situation sauf p'être mon état actuel. Je la reconnais son expression, la même que sur le visage de la personne que je déteste le plus au monde. L'indifférence à mes paroles. Je ne supporte plus son regard qui croît me connaître, cette façon qu'il a de me juger derrière ses prunelles sans savoir. Y'a plus rien à lire depuis un moment, ma vie est une page aussi blanche que vide désormais. Finalement, je pousse aussi fort que je peux sur mes jambes engourdies pour relever ma vieille carcasse. S'éloigner de lui, un minimum. Je pourrais prendre la tangente mais sincèrement je serais incapable de retrouver mon chemin dans cette forêt.

Mon cerveau à du mal à effectuer les connexions nécessaires, à relier mes envies et mes besoins. Mes idées et mes ressentiments. Ma coordination et mes mouvements. Je tends mes bras devant moi comme pour chercher un équilibre invisible. Quand vous êtes grand tout vous paraît déjà plus petit alors ivre je ne vous explique même pas.

Sers-toi de tes oreilles Loki. Si j'arrive à l'entendre lui, je peux bien être sensible à tout le reste. Après quelques hésitations j'entreprends ma difficile marche sans savoir ma route mais surtout en tentant bien que mal de contourner le jeune homme assis en face de moi, sur le sol, en tailleur. Au final je le bouscule assez sèchement avec mes jambes sans le vouloir. Les branches craquent sous mes pas lourds et j'ai plutôt l'air ridicule qu'autre chose à chercher à aller.. pour aller ou au juste, Loki? Je m'arrête et ne préfère plus m'y tenter. « Les reproches, ça ne sert à rien. Vous savez ce que vous avez fait, vous pouvez en être fier si vous le voulez, vous pouvez vous morfondre, aussi, mais j'en ai rien à faire » Il semble si calme dans sa façon de parler, si posé quand il souffle ses mots à travers la brise. Il aurait suffit que je vive un affront comme celui-ci pour tout envoyer balader contre les cloisons. Je me souviens qu'à Poudlard je me suis démis une épaule sous la colère. Souvenir spontané. « Tout ce que je sais, c'est que vous êtes pitoyable. Regardez-vous. On dirait une vieille goule à l'haleine de nundu. Oui, bon, votre souffle va pas tous nous tuer mais vous étiez sur la bonne voie si c'est que vous cherchiez. » En l'ayant contourné je lui ai tourné le dos au passage mais même d'ici je trouve qu'il ne manque pas d'un certain culot. Comme moi. Je pourrais me retourner, lui en décoller une pour lui apprendre la politesse mais j'ignore si serais en état de gagner ce round. Cependant, j'ai gagné la première manche en lui soutirant ce que je voulais.
Revanche donc.

« "Nous tuer", mh? Si tu sous-entends ta meute je me ferais aller un plaisir de continuer à boire pour arriver à mes fins. » Il l'a bien cherché. Je suis ivre mais assez conscient pour demeurer assez mauvais pour répondre à ses attaques. Un peu pus loin devant moi je remarque le ruisseau sans savoir foutrement où je vais. La prochaine fois je resterais prostré dans mes draps, les bras en croix, attendant mon heure. « Ou alors peut-être à une banshee. Ouais, c'est bien ça : apparence humaine, cheveux noirs, visage verdâtre... Excusez-moi, on ne peut pas dire que vous soyez particulièrement frais, ce soir, professeur. » Il parle, insolent qu'il est.

« Je te suis très reconnaissant de te soucier de mon état et de mon teint, vraiment. » Je souris et ricane, bruyamment. Je suis sans doute le seul à me trouver encore drôle dans cette école. Mon estomac décide de me faire défaut à ce moment précis de la chose alors que je ravale un relent gastrique qui me vrille légèrement mes entrailles dans une grimace. Dos à lui, il ne peut le voir. J'ai de plus en plus froid. « Tu sais quand j'avais ton âge les mecs dans ton genre, un peu trop prévenant avec les autres, on en faisait qu'une bouchée. » Je me rends compte que je ne suis définitivement pas la personne à aller voir pour se faire prodiguer des bons conseils. « Un jour, j'ai fini par devenir gentil moi aussi et regarde où j'en suis désormais. » Cela sonne comme un vibrant avertissement.

Milo n'est pas la mauvaise personne, c'est sûr, il est juste tombé sur le mauvais type que je suis devenu, pauvre de lui.
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Milo Flores
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MessageSujet: Re: Lies & Illusions. (pv)   Lies & Illusions. (pv) EmptyLun 28 Juil - 22:09

Tout le long, tu te contentes de rester assis, immobile, à l’écouter, évitant de plonger ton regard dans le sien, préférant regarder la danse des feuilles qui tantôt cachent, tantôt laissent passer la lumière de la lune. Tu la sens, plus pesante, plus pressante : dans trois nuits, elle serait pleine et tu seras bête pendant quelques heures.
Tu évites son regard : tu n’y vois qu’amertume. Mais tu ne peux éviter ses paroles, toutes aussi âcres les unes que les autres. Elles se veulent blessantes, mais tu connais le professeur Redfield. Une âme brisée. Perdue. « "Nous tuer", mh? Si tu sous-entends ta meute je me ferais aller un plaisir de continuer à boire pour arriver à mes fins. »
« Par "Nous tuer", professeur, je sous-entendais vous et moi. Vous, plus que moi. Votre haleine est puissante, je ne veux même pas imaginer ce qu’il en est à l’intérieur. Mais je vous en prie, continuez, buvez autant que vous voulez, comme ça, vous finirez dans votre lit, seul et amer. Vous pouvez vous bouger, aussi, et continuez à vivre. Mais si vous voulez continuer comme ça, autant transplaner au milieu d’une horde de géants ». De cette façon, il mourrait, rapidement, ce qui est beaucoup mieux que s’apitoyer sur son sort, ressasser le passé, sans arrêt.
« Tu sais quand j'avais ton âge les mecs dans ton genre, un peu trop prévenant avec les autres, on en faisait qu'une bouchée. Un jour, j'ai fini par devenir gentil moi aussi et regarde où j'en suis désormais. »
Tu souris, tu le regardes, tu le dévisages, mais tu souris. « Si vous êtes comme ça, aujourd’hui, vous le devez à vous même, et seulement à vous même. Vous auriez pu être la pire des pourritures sur terre, vous en seriez arrivé au même stade, car vous n’avez aucune volonté.Vous n’avez aucune force. » T’es gentil, ouais, t’es une mère Teresa, comme te le répète Jed, quand tu essaies de l’aider, mais t’es pas dupe. Tu sais te protéger. Tu sais te battre lorsqu’il le faut. Avec tes poings. Avec tes mots, qui peuvent faire plus de dégâts.
Tu n’es pas faible. Tu n’es pas comme lui.
« Vous êtes faible, professeur Redfield, c’est la seule explication ».
Tu te lèves, en un seul bond, et tu pointes le ciel avec ta baguette. « Il va pleuvoir, et le vent se lève, nous devrions rentrer au château, vous ne pensez pas ? »
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