NOM : Dragomir, un nom tout particulièrement connu en Europe de l’Est puisqu’ils sont les héritiers de la famille royale. Mondialement connue également puisque les Dragomir sont les propriétaires d’une grande marque de cosmétique magique dont Maleficia est d’ailleurs l’égérie. PRÉNOMS : Maleficia Zhenya. Maleficia qui lui vient d’une ancêtre à qui, paraitrait-il, elle ressemble beaucoup tandis que Zhenya est le prénom de sa grand-mère maternel. Il est de coutume dans la famille de donner au moins un prénom d’ancêtre au nouveau-né, pour Maléficia, ce fut le cas pour chacun de ses prénoms. AGE : Vingt-quatre longues années, le quart de siècle, bientôt. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Un vingt-six juillet, dans le château familial situé en Roumanie. STATUT CIVIL : Célibataire et pas particulièrement prête à s'engager sur le long ou court terme. ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle bien qu'elle ait déjà eu l'une ou l'autre aventure avec d'autres jeunes femmes. GROUPE : Les audacieux, il n'y avait qu'eux pour l'accueillir. STATUT DU SANG : Sang-mêlé ; son père est lui aussi de sang-mêlé, sorcier/harpie, tandis que sa mère est une harpie. Elle en est d'ailleurs très fière. ANNÉE / MÉTIER : Huitième année, elle a redoublée une année il y a de cela trois ans. DON/PARTICULARITÉ MAGIQUE: Demi-harpie; son père l'est également et sa mère est une harpie. Une particularité dont elle a appris à se servir, les sorciers sont tout autant fasciné qu'ils ne la craignent et elle adore ça. ANIMAL DE COMPAGNIE : Une chouette, minuscule, grise avec quelques plumes blanches sur le haut de ses ailes et de grand yeux globuleux jaunes. Chouette qui répond au nom de Isis. BAGUETTE : Faites en bois de cèdre, elle mesure un peu plus de 27 centimètres et détient en son coeur, une griffe d'hippogriffe. PATRONUS : le patronus de la belle prend la forme de l'once, plus connue comme étant la panthère des neiges. EPOUVANTARD : Elle, bloquée sous le poids de Seth Vanzine, ce type sans scrupule qui profite d'elle, encore et encore. TRAITS DE CARACTÈRE PRINCIPAUX : calculatrice; provocatrice; enjôleuse; manipulatrice; sadique; cultivée; fière; rancunière; jalouse; impulsive; susceptible; minutieuse; observatrice, garce... CRÉDIT : tumblr.

UN SENTIMENT  : la tristesse ou la rancune. UNE COULEUR : le noir qui est sa couleur préférée en matière vestimentaire. UNE MATIÈRE SCOLAIRE : Les potions, matière dans laquelle elle excelle d'ailleurs. UN RÊVE : A l'heure actuelle, ce serait de pouvoir retrouver cette relation qui l'unissait à sa soeur. UN ÉLÉMENT : le feu, dangereux et impressionnant, tout comme il peut se montrer incontrôlable parfois. UN SORT : legilimens. UNE POTION : polynectar. UNE RELIQUE DE LA MORT : la baguette de sureau. UN PÉCHÉ CAPITAL : la luxure.

D’un pas lent et la tête haute, Maleficia arpentait les couloirs de Durmstrang à la recherche d’une quelconque distraction qui pourrait l’arracher à cet ennui mortel qui l’habitait. A vrai dire, elle venait de laisser en plan Seth Vanzine, cet imbécile qui lui servait de petit ami comme elle aimait l’appelé à l’époque, pour tenter de retrouver son frère. Elle avait envie d’un peu d’action, elle avait envie de traumatiser quelques première année, de s’introduire dans les cuisines pour aller déguster un délicieux morceau de viande ou même d’aller chaparder quelques ingrédients de leur maître des potions dans sa réserve personnel. N’importe quoi tant que ce qu’ils feraient viendrait rompre la monotonie de ce samedi après-midi. La jeune Dragomir traversa donc quelques couloirs de l’école tout en faisant se retourner quelques regards sur son passage, ou au contraire baisser quelques têtes. Ce qu’elle pouvait aimer voir ce genre de réaction de la part des élèves lorsqu’ils croisaient son chemin ; la fascination pour certains, la crainte pour d’autres, qui eux préféraient s’écarter gentiment sans un mot pour simplement lui laisser la place nécessaire plutôt que de risquer de recevoir ses foudres sur la tête parce qu’ils ont osé être sur son chemin. Au détour d’un couloir, les yeux de la belle s’étaient enfin posé sur Nikolaï, en pleine discussion avec une jeune fille, plus jeune qu’eux sans le moindre doute. De sa démarche toujours aussi lente, Maleficia s’était approchée d’eux, un mince sourire venant étirer ses lèvres. Elle prendrait peut-être d’autant plus plaisir à arracher son frère à cette sorcière en chaleur qu’à faire une quelconque bêtise dans l’enceinte du château. Doucement, elle avait passé son bras sous celui de Nick pour s’y accrocher tout en fixant la blonde qui s’était mise à la fixer en retour, comme si elle se demandait ce que la jeune femme était en train de faire et au bout de quelques longues secondes, elle avait redressé la tête pour offrir un sourire en coin à son frère. « Ca te dit qu’on fasse un truc tous les deux ? » Une petite moue avait même pris place sur le visage de la jolie brune, mais la future proie de Nikolaï n’avait pas semblée très emballée à l’idée que le jeune homme lui fausse compagnie. « Nous étions occupés au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. » Le sang de la jeune femme n’avait fait qu’un tour et la teinte de ses yeux avait rapidement virée au mordoré sous l’effet de la colère. « Vous étiez, oui, mais ça n’est plus le cas maintenant. » Un sourire presque carnassier avait étiré les délicates lèvres de la jeune femme et la blonde avait vite fini par replier bagage. « Il va vraiment falloir que tu arrêtes avec ça. » Malgré le ton employé, Maleficia avait décelé une pointe d’amusement dans la voix de son frère. Il faudrait peut-être, mais ça l’amusait. Et elle ne pouvait s’empêcher de jalouser toutes les filles qui s’approchaient de trop près de son frère. Ça avait toujours été le cas, Nikolaï était son frère et ils avaient toujours été extrêmement proches tous les deux, elle n’avait nullement l’envie de perdre ça et encore moins d’être reléguée au second plan à cause d’une sorcière décolorée aux ridicules atouts.

Recroquevillée sur elle-même dans un coin du dortoir, Maleficia ne parvenait plus à retenir ses larmes. Elle avait tenté de garder la tête haute et de ne surtout pas laisser ses émotions prendre le dessus lorsqu’elle avait traversé les couloirs de l’école pour rejoindre son dortoir, mais la teinte mordorée de ses yeux avaient trahis ses émotions auprès des quelques élèves qu’elle avait pu croiser. Néanmoins, ce n’est que lorsqu’elle pénétra dans la douche qu’elle laissa les gouttelettes d’eau salée se mêler à l’eau tiède qui coulait sur son visage. Elle se sentait sale, trahie, abîmée et ce Seth avait même réussi à lui mettre en tête qu'elle l’avait bien cherché à trop jouer de lui. Il avait raison, elle avait beaucoup joué avec lui, peut-être trop… Maleficia aimait charmer, plaire et elle savait qu’elle plaisait et elle n’avait jamais cessé de jouer de ses charmes malgré son statut plus ou moins officiel de couple avec Seth Vanzine. Il n’avait pas supporté qu’elle lui refuse une fois de plus ce qu’il semblait vouloir à tous prix. Elle avait beau être garce sur les bords, elle voulait attendre le bon pour sauter le cap et perdre sa virginité, elle voulait être certaine que le jeune homme à qui elle s’offrirait soit digne d’elle. Il en avait décidé autrement et avait abusé d’elle. Elle s’était débattue, avait tenté de hurler, mais la force lui avait manqué. Les images ne cessaient de passer et repasser dans la tête de la belle jusqu’à ce que sa sœur ne débarque dans le dortoir. Walkyria s’était immédiatement agenouillée auprès d’elle mais l’aînée des Dragomir était restée silencieuse pendant encore un long moment, incapable de prononcer le moindre mot tant les sanglots lui serraient la gorge. C’est finalement au bout de longues – très longues minutes – qu’elle était parvenue à raconter à sa sœur ce qu’il s’était passé. Et elles étaient restées encore un long moment dans le coin du dortoir, Maleficia blottie dans les bras de sa jeune sœur avant que celle-ci ne l’emmène prendre une nouvelle douche. Elles passèrent ensuite la nuit ensemble, dans le même lit. La jolie brune avait beau être vidée de toutes les larmes de son corps, elle avait sangloté pendant encore longtemps, incapable de pouvoir tenir une réelle conversation avec sa sœur, mais dans le fond, en avaient-elle réellement besoin ?

Un dernier coup de rouge à lèvres sur ses fines lèvres et la voilà fin prête. Maleficia se scruta longuement dans le miroir. Sa robe noir aux quelques détails dorés dans le bustier serrant ainsi que dans le jupon tout en tulle lui allait à merveille et mettait parfaitement en valeur sa silhouette. Son maquillage était sobre et sophistiqué, mais la mettait tout autant en valeur. Parfaite. Il n’y avait pas d’autres mots. Et pourtant, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de fixer son reflet, à la recherche de la moindre faille, à la recherche de ce petit quelque chose qui trahirait son véritable état d’esprit. La dernière année avait été longue, longue et difficile, si bien qu’elle était passée complètement à côté de ses examens et qu’ils lui avaient fait refaire son année. Mais depuis quelques mois, tout allait mieux, en apparence tout du moins parce que mentalement, elle peinait encore à se reconstruire. Elle avait cependant trouvé un moyen de faire face à tout ça. Probablement pas le meilleur moyen qui soit, mais ça marchait relativement bien. Les plaisirs de la chaire, les vrais plaisirs, quand elle décide elle-même de s’offrir à celui ou celle qui parvenait à lui faire baisser ses barrières et lui faire comprendre qu’ils l’appréciaient réellement et qu’ils tenaient à elle d’une manière ou d’une autre. Etrange de se dire que se perdre dans les bras de quelqu’un permettrait de faire oublier qu’on a abusé de vous, mais pourtant ça marchait.
Ce soir-là, un bal était donné dans l’enceinte de Durmstrang et après s’être préparée, elle avait rejoint sa sœur pour voir comment elle s’en sortait pour finalement retrouver son frère et descendre avec lui dans la salle où le bal avait lieu. Tandis que Nikolaï rejoignait la salle où avait lieu les festivités, Maleficia, elle, avait rejoint Alekseï, ce garçon avec qui elle traînait à l’occasion depuis un bon bout de temps, ce garçon qui parvenait à lui faire ressentir certaines choses que d’autres ne parvenaient pas. Elle savait qu’il y en avait d’autres pour lui et qu’il n’avait absolument rien du prince charmant, la preuve en était qu’il venait de lui confier qu’il avait une cavalière pour la soirée, mais il savait être là quand elle en avait besoin. Néanmoins, la jolie brune fut surprise de constater que la dite cavalière se trouvait être sa propre sœur. Walkyria lui avait caché le fait qu’Alekseï l’accompagnait à ce bal, tout comme lui s’était gardé de lui dire que sa cavalière était sa jeune sœur. Une certaine pointe de jalousie était née en elle lorsqu’elle les avait vu se diriger dans la salle de bal, mais elle n’en montra rien, se contentant d’entrer elle aussi et de rejoindre quelques amis. La soirée se passait au mieux, mais après quelques verres et quelques danses, elle n’avait pu s’empêcher de lancer quelques œillades vers Alekseï qui avait fini par la rejoindre. Tous deux étaient sortis de la salle pour se balader dans les couloirs. Ce n’est qu’après un moment de silence que Maleficia avait pris la parole. « Je ne savais pas que ma sœur était ta cavalière. A vrai dire, j’ignorais même que vous étiez proches tous les deux. » Doucement, elle avait replacé une mèche de cheveux derrière son oreille, tout en continuant à marcher et sur le ton de la discussion il lui avait répondu ; « Oh nous sommes amis en fait. » Et elle avait simplement hoché de la tête tout en continuant sa marche, le regard rivé droit devant elle. Cette pointe de jalousie ne l’a quittait pour autant pas et la teinte de ses yeux vacillait doucement, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle gardait obstinément le regard planté droit devant elle, son regard trahissait toutes ses émotions. Mais le jeune homme l’avait stoppé dans sa marche, l’obligeant doucement à lui faire face. « Mally… » Les mots qui s’en étaient suivit ainsi que les quelques baisers avaient vite eus raison d’elle et il ne leur avait pas fallu bien longtemps pour rejoindre les toilettes des filles qui se trouvaient juste à côté et s’y enfermer. La suite, bien qu’elle fût agréable en un premier temps, lui laissa un affreux goût amer en bouche. Walkyria était entrée dans les toilettes et interpelée par les gémissements, avait poussé la porte de la cabine où ils se trouvaient tous les deux. L’expression du visage de sa sœur lui avait tout de suite fait comprendre qu’avec Alekseï, ils n’étaient pas que de simples amis et qu’elle avait probablement commis la plus grosse erreur de toute sa vie. Elle avait tenté de s’expliquer mais la jolie brune face à elle l’avait repoussé avec autant de véhémence qu’elle n’avait repoussé Alekseï. Elle aurait probablement dû s’en douter, tout comme elle aurait probablement dû se douter qu’il y avait quelque chose entre sa sœur et le jeune homme. Ou pas… Pourquoi ne lui en avait-elle pas parler plus tôt ? Une question qui restera probablement à jamais sans réponse.

Se passant une main dans les cheveux, la jolie brune soupira longuement. Son regard passait de son frère, qui se trouvait à ses côtés, à sa sœur, qui elle se trouvait de l’autre côté de Nikolaï, puis à toutes ces têtes qui les entouraient. Tous des premières années qui leur portaient des regards tantôt fasciné pour certains, tantôt craintif pour d’autres. Maleficia adorait susciter ce genre de réaction autour d’elle, mais ce jour était différent. Elle aurait préféré, et de loin, se retrouver à Durmstrang pour cette nouvelle année et poursuivre son cursus scolaire dans une école où ils étaient connus à leur juste valeur. Ici, elle avait l’impression de n’être qu’une bête curieuse perdue au milieu de tous ces gamins de seize ans. Lorsque l’on passa au D et que Maleficia Dragomir fut appelée, elle se dirigea silencieusement et la tête haute vers les cinq coupes qui représentaient les factions dans lesquelles elle pouvait aller. Des galets, du charbon, de l’eau, de la terre et du verre. Les yeux de la jeune femme allèrent d’une coupe à l’autre tandis qu’elle attrapait la lame qui lui permettrait de déverser quelques goûtes de son sang au-dessus de la coupe qu’elle choisirait. Son regard se pose dans un premier temps sur le charbon, avant de dévier vers l’eau. Ces deux factions pourraient lui convenir à merveille, mais il ne lui fallut pourtant pas bien longtemps pour tendre sa main entaillée par-dessus les charbons et y déverser un peu de son sang. La jeune femme se passa sa main saine dans les cheveux avant de se diriger de sa démarche lente et avec un léger sourire au coin des lèvres vers la table qui était destinée à sa faction. Son sourire s’élargit légèrement lorsque son frère puis sa sœur rejoignirent eux aussi la table. Durmstrang lui manquait indéniablement, mais au moins, elle n’était pas seule dans ce calvaire.

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